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Les mouvements Altermondialistes

Ce que nous appelons "mouvement" est un ensemble d’individus, pouvant être dispersés à travers le monde, qui partagent un certain nombre de normes et de valeurs et qui veulent changer quelque chose dans notre société.

les mouvements altermondialistes

L'altermondialisme ou altermondialisation est un mouvement social qui, face à une logique de mondialisation libérale effrénée, revendique et met en avant des valeurs comme la démocratie, la justice économique, la sauvegarde de l'environnement, les droits humains en vue d'une mondialisation maîtrisée et solidaire.

 

Les grandes idées développées par la plupart des mouvements altermondialistes sont : 

 

- démocratiser et modifier les règles de grandes instances internationales considérées comme non démocratiques (BCE, OMC, FMI, Banque mondiale) et accusées d'abriter des lobbies d'intérêt privé ;

- alléger la dette des pays pauvres ;

- taxer les transactions financières (par ex. taxe Tobin) ;

- développer un commerce équitable (garantie que le producteur bénéficie d'un revenu "équitable") ;

- empêcher l'épuisement prévisible des ressources naturelles par un développement durable de la consommation ;

- exclure l'agriculture des négociations de libéralisation (pour garantir la souveraineté et la sécurité alimentaire) ;

- exclure l'éducation, la santé, les services sociaux et la culture des négociations de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ;

- démanteler les paradis fiscaux.

 

   

Les altermondialistes sont aussi et souvent, des partisans de la croissance 0.

Le système économique actuel est basé sur le phénomène de croissance que l’on veut prolonger à l’infini. Ce qui est, selon les partisans de la croissance 0, une aberration.

 

Voici ce qu’il faut faire, selon les partisans de la croissance zéro :

 

1. Relocaliser

 

Pourquoi produire à l’étranger des aliments qui voyageront des milliers de kilomètres pour atterir dans nos assiettes plutôt que de les produire nous-même ?

 

2. Abolir l'obsession du travail

 

On pourrait Travailler deux heures par jour, selon le titre de l'ouvrage du collectif Adret publié en 1979 et affecter les gains de productivité à l'extension de la vie contemplative. L'ombre de Jean-Jacques Rousseau plane sur leurs idéaux. Sans aller jusque-là, avec le développement des communications propres à la mondialisation, il est possible de travailler de chez soi.

 

3. Développer les communautés, les expériences associatives, les phalanstères

 

C'est toute une vie associative et militante, de proximité, qui peut, si elle s'étend, briser le système productiviste sans toutefois abolir la production. L'objectif de ce point étant bien sûr de rétablir les relations de voisinages et d'en faire le fer-de-lance du développement des communautés autosuffisantes.

 

4. Ne plus raisonner en termes de PIB (Produit Intérieur Brut)

 

Cet indicateur productiviste est en effet mensonger : défricher une forêt augmente le PIB mais on oublie ainsi les conséquences écologiques négatives de ce genre d'activité. Trop souvent utilisé comme témoin de la santé d'un pays, il ne prend pas en compte le travail domestique, le travail illégal et la production non-marchande. C'est donc avec un thermomètre faussé que l'on prend la température des états. Il faudrait développer l'utilisation de l'IDH (Indice de Développement Humain) et les autres indicateurs qui donnent une idée du bien-être général des populations.

 

 

Cette théorie est un appui parfait pour le mouvement Colibris que nous allons voir. Cependant beaucoup des gens qui en entendent parler, bien qu’ils soient séduits par son côté idéaliste, ne sont pas prêts à renoncer au système de consommation que l’Occident a instauré et dont nous sommes dépendants.

La croissance a encore de beaux jours devant elle.

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fondé en 2007 par l’agriculteur, philosophe et expert en agroéconomie Pierre Rabhi, le mouvement Colibris se veut une alternative au fonctionnement de notre société mondialisée.

Il s’appuie notamment sur des arguments écologiques : « C’est la nature avant tout qui doit nous inspirer car elle est seule garante de notre pérennité » et humanistes : « Or tout ce que nous avons trouvé de mieux à faire, c’est le choix de l’antagonisme comme principe de vie : individu contre individu, nation contre nation, religion contre religion, etc… , ce qui aboutit à la mondialisation, qui est tout le contraire du mondialisme, utopie généreuse qui n’a pu être édifiée. »

A travers ce mouvement il appelle à sortir du « mythe » de la croissance infinie et à passer à un nouveau système de vie, une « sobriété heureuse » Par exemple les adeptes de ce mouvement proposent, comme alternative à la mondialisation économique la mise en place de cultures et de manufactures autonomes locales afin d’éviter le chômage, les transports incessants de marchandises et de favoriser le développement des savoirs faire locaux.

La microéconomie ainsi créée permet une autonomie pour les biens de première nécessité disponibles localement. Elle ne remplacerait pas l’industrie et les échanges nationaux et internationaux pourvu qu’ils se fassent pour des biens indisponibles localement et dont les échanges et la production se feraient de manière rationnelle et durable. Cette vision contraste largement avec les pratiques actuelles, centrées sur la consommation à outrance et l’entretien du sentiment d’insatisfaction perpétuelle des populations.

 

  

 

Le mouvement colibris

Ce mouvement est bien implanté en France avec plus d’une centaine d’ «oasis» : écohameaux, écoquartiers, habitats groupés...

Autant de formes différentes d’habitats qui se sont fondés, pour la plupart, autour de cinq piliers :

- mutualisation d’espaces et de services ; 

- gouvernance collective ;

- sobriété énergétique ;

- recours à l’agriculture locale et potagers biologiques ;

- transmission et partage des savoirs.

 

Ces lieux, à leur échelle, sont la maquette de la société plus écologique et plus humaine que ceux qui souscrivent à ce mouvement veulent construire. Le modèle alternatif qu’ils proposent a ceci d’intéressant qu’il se sert des acteurs de la mondialisation pour en faire les acteurs du mondialisme ; en voulant donner aux industries énergivores un vaste champ d’innovation qui leur permettrait de développer des technologies alternatives et écologiques.

 

Citations du livre de Pierre Rabhi : La part du colibri

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